Fond monétaire international
Le 2 août, le FMI a publié un document d’orientation sur la politique à mener par l’organisation en matière de soutien aux objectifs et projets de bonne gouvernance, dans une logique d’évaluation de la mise en œuvre et de mise à jour des lignes directrices de 1997. La publication revient sur l’importance d’adopter une approche pluridimensionnelle dans sa stratégie anticorruption, les efforts menés en ce sens, mais aussi les vecteurs de renforcement de ses engagements. Ils résident dans l’évaluation de l’impact de la corruption avec un accroissement du travail d’analyse nécessaire à l’identification des caractéristiques des pays en la matière, l’évaluation de l’impact macroéconomique sur trois à cinq ans sur certains aspects comme l’écart de revenus, mais aussi dans le conseil aux pays où la corruption est telle qu’elle justifie un soutien du FMI pour développer des stratégies anticorruption et dans la collaboration avec d’autres organisations telles que la Banque mondiale par exemple.
Nations Unies
Du 22 au 25 août, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime a tenu une réunion de préparation en Europe en vue de la création en 2018 d’un réseau mondial pour l’intégrité du pouvoir judiciaire. L’objectif de ce réseau est de faire en sorte que le pouvoir judiciaire, dans les pays membres, demeure garant de l’État de droit et du combat contre la corruption.
Conseil de l’Europe
Le 1er aout, le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) a rendu public le deuxième rapport de conformité intérimaire de la Lettonie en matière de prévention de la corruption des parlementaires, des juges et procureurs. Il a souligné des progrès avec désormais six des quatorze recommandations mises en œuvre de façon satisfaisante. Le GRECO a notamment salué les mesures prises pour renforcer l’indépendance du Bureau de prévention et de lutte contre la corruption (KNAB).
Le 8 août, le GRECO a publié son rapport d’évaluation de l’Ukraine dans le cadre du quatrième cycle d’évaluation relatif à la prévention de la corruption des parlementaires, des juges et procureurs. Le GRECO y a notamment recommandé que toutes les garanties d’indépendance et d’efficacité soient accordées aux autorités anticorruption, qu’il s’agisse du Bureau national anticorruption (NABU), de l’Agence nationale pour la prévention de la corruption (NACP) et du Parquet spécialisé anticorruption, et de les doter des moyens nécessaires à la pleine effectivité de leurs missions. Il a également demandé plus d’efforts de transparence aux parlementaires, en matière de traçabilité de la loi mais aussi de prévention des conflits d’intérêts et de régulation du lobbying.
Union européenne
Margarida Silva, chercheuse et activiste auprès de Corporate Europe Observatory a publié une tribune dans The Parliament Magazine faisant état de ses inquiétudes quant à la stratégie adoptée par la Commission européenne dans le cadre des négociations d’un nouvel accord interinstitutionnel pour un registre des lobbies obligatoire et commun aux trois institutions communautaires. Elle y a notamment souligné que la proposition établie par la Commission exclut le lobbying indirect, ce sur quoi le Parlement souhaiterait revenir en incluant à la fois le lobbying direct et indirect. Ce dernier est toutefois plus réticent quant à l’interdiction de rencontrer les lobbyistes qui ne seraient pas enregistrés. Le Conseil de l’Union européenne avait refusé de rejoindre le dispositif actuellement en vigueur et semble toujours débattre de l’outil utilisé, l’accord interinstitutionnel, et de l’éventuelle intégration des représentations permanentes des États membres dans le dispositif. L’activiste s’est montrée préoccupée par la faible avancée du dossier et l’absence d’information sur le calendrier des négociations.
Partenariat pour un gouvernement ouvert
Le 16 août, l’Allemagne a rendu public son premier plan d’action national dans le cadre de sa participation au Partenariat pour un gouvernement ouvert. Elle y a notamment inclut sa volonté de devenir un exemple mondial en matière d’ouverture des données administratives, notamment au sein des institutions fédérales. Ses engagements couvrent l’ouverture et la réutilisation des données en matière d’aide au développement, de mobilité ou d’urbanisme, de politiques environnementales, entre autres.