10 / 05 / 2020

Union Européenne

Suite à un appel d’offres, le gestionnaire mondial d’actifs, BlackRock, a été choisi par la Commission européenne pour l’aider à intégrer les facteurs environnementaux dans la supervision bancaire. BlackRock étant l’un des trois principaux investisseurs dans les huit plus grandes sociétés pétrolières du monde et l’un des dix principaux investisseurs dans les douze banques les plus importantes du monde, certains dénoncent un conflit d’intérêts majeur. (Le Point, 14 avril 2020 ; The Guardian, 12 avril 2020)

Toujours au sein de l’Union européenne (UE), l’Italienne Federica Mogherini, ancienne ministre des Affaires étrangères de l’UE et vice-Présidente de la Commission (2014-2019), est envisagée pour le poste de rectrice du Collège d’Europe, un poste jusque-là uniquement occupé par des professeurs. Doté de deux campus, l’un à Bruges (Belgique), l’autre à Natolin (Pologne), il est dirigé par un recteur nommé par un conseil d’administration après accord du conseil académique où siègent les professeurs. Le second mandat de l’actuel recteur, l’Allemand Jörg Monar, arrivant à échéance, un appel à candidatures a été lancé il y a un an. La possible nomination de Federica Mogherini, approuvée par la présidente actuelle de la Commission, Ursula von der Leyen, qui finance le Collège à hauteur de 50% (12 millions d’euros par an), a donné lieu à de nombreuses critiques. Certains accusent Federica Mogherini de ne pas avoir les compétences pour le poste (elle n’a ni doctorat, ni expérience académique), alors que d’autres dénoncent un conflit d’intérêts étant donnés ses réseaux dans l’exécutif européen. Le comité d’éthique de l’UE a d’ailleurs demandé qu’elle ne soit pas impliquée dans les demandes de subventions européennes. (Libération, 26 avril 2020 ; The Parliament Magazine, 6 mai 2020)

Conseil de l’Europe

Le Groupe d’États contre la corruption (GRECO) du Conseil de l’Europe a publié des lignes directrices à l’intention de ses 50 États membres pour prévenir la corruption dans le contexte de la situation d’urgence sanitaire causée par la pandémie du Covid-19. Les lignes directrices, émises par le président du GRECO Marin Mrčela, soulignent que l’éruption de l’épidémie de COVID-19 accroît les risques de corruption, le secteur de la santé étant particulièrement exposé, surtout du fait de l’urgence des besoins immédiats de fournitures médicales et de la simplification des règles relatives aux passations de marché, de services médicaux surchargés et de personnel médical surmené.

Groupe d’actions financière

Le Groupe d’actions financière (GAFI) a également publié des lignes directrices qui déclinent les autres risques de fraudes telles les escroqueries et la contrefaçon de médicaments, liés à la crise du COVID-19.

Fédération internationale de football

Un rapport de police assure que les soupçons de « gestion déloyale » à l’encontre de Sepp Blatter, « étaient bien fondés » même si le Ministère public de la Confédération helvétique (MPC) a décidé de clore l’une des deux enquêtes visant l’ancien président de la FIFA. Cette enquête concerne la signature, en 2005, par M. Blatter d’un « contrat défavorable à la FIFA » qui octroyait des droits télévisés des Mondiaux 2010  et 2014 à l’Union caribéenne de football, dirigée alors par le Trinidadien Jack Warner, suspendu à vie par la FIFA et inculpé pour corruption par la justice américaine. (La Croix, 29 avril 2020 ; The Guardian, 30 avril 2020)