10 / 07 / 2020
Union Européenne

Les discussions lancées en 2016 autour d’un registre obligatoire des représentants d’intérêts au niveau européen ont repris le 16 juin. Alors qu’à l’époque le Conseil de l’UE et le Parlement européen avaient refusé de restreindre leurs rendez-vous aux seuls lobbys inscrits au registre, les négociations semblent désormais avancer dans un climat optimiste. La définition des activités concernées reste cependant un des points de tension. Si le cadre actuel utilise une définition large du lobbying, une proposition récente inclurait seulement les « activités qui visent à promouvoir certains intérêts au moyen d’interactions avec l’une des trois institutions signataires quelle qu’elle soit, ses membres ou fonctionnaires ». Le lobbying indirect ne serait donc plus concerné. Selon Transparency International, une telle définition laisserait beaucoup d’interactions sortir du cadre, comme les contrats avec des intermédiaires, l’utilisation des médias, ou encore les communications larges comme les publicités dans le quartier européen. (Contexte, 16 juin 2020) (Europarl, 16 juin 2020)

L’ONG bruxelloise Corporate Europe Observatory accuse Pernille Weiss, eurodéputée danoise du Parti Populaire Européen (PPE), d’avoir dissimulé ses liens financiers avec Danish Shipping, lobby du transport maritime, alors même qu’elle a travaillé sur le secteur. Il est reproché à Pernille Weiss d’avoir reçu des fonds du lobby – auquel appartient l’armateur Maersk – pour sa campagne électorale de 2019, puis d’avoir soumis des amendements favorables au transport maritime. (Contexte, 19 juin 2020) (EUobserver, 18 juin 2020)

Organisation de coopération et de développement économiques

L’OCDE a publié le 1er juillet la version française de son Manuel sur l’intégrité publique, qui fournit des orientations aux gouvernements, aux entreprises et à la société civile. Le Manuel commente les treize principes de la Recommandation de l’OCDE sur l’intégrité, identifie des défis dans leur mise en œuvre, et fournit des conseils pour améliorer la coopération entre les entités au sein du gouvernement.

Fédération internationale d’athlétisme (IAAF)

L’ancien directeur du département antidopage de la Fédération internationale d’athlétisme (IAAF), Gabriel Dollé, comparaissait lundi 8 juin pour « corruption passive ». La justice française le soupçonne d’avoir reçu 190 000 euros de pots-de-vin pour enterrer des cas de dopage dans l’athlétisme russe. Il a reconnu avoir ralenti les suspensions de plusieurs athlètes. (Le Monde, 9 juin 2020). De son côté, l’actuel président de l’IAAF, l’anglais Sebastian Coe, deviendra bientôt membre du Comité International Olympique (CIO). En décembre dernier, à l’annonce d’une liste de candidats dans laquelle M. Coe ne figurait pas, le président du CIO avait indiqué que sa candidature n’avait pas été retenue en raison des risques de conflit d’intérêts liés à sa société de conseil, CSM Sports and Entertainment et à ses activités dans le mouvement olympique. Cette candidature est l’objet de vives critiques, alors qu’une enquête du Daily Telegraph a révélé que CSM aurait profité des accords avec le conglomérat japonais Dentsu, qui détient les droits commerciaux de l’IAAF. (Eurosport, 10 juin 2020) (Daily mail, 21 juin 2020)

FIFA

L’enquête ouverte en 2015 en Suisse contre l’ancien président de la Fédération internationale de football association (FIFA) Sepp Blatter à la suite d’un paiement sans trace écrite de 2 millions de francs suisses à Michel Platini a été étendue à ce dernier. Dans un courrier du 5 juin et signé du procureur Thomas Hildbrand, le parquet fédéral suisse étend son enquête à Michel Platini, pour des soupçons de « complicité de mauvaise gestion, détournement et de faux ». L’ancien patron de l’UEFA a désormais le statut d’accusé. (DH, 26 juin 2020)